Comte de Maurepas Jean-Fréderic PHELYPEAUX

JEAN-FREDERIC PHELYPEAUX, COMTE DE MAUREPAS ET DE PONTCHARTRAIN ET BARON DE BEINE   1701 – 1781Né le 9 juillet 1701 dans la paroisse de Notre Dame à Versailles, Il est le troisième enfant de Hierosme (Jérôme) Phélipeaux et de Eléonore Christine de Roye de la RocheFoucault comte et comtesse de Pontchartrain ; Le 19 mars 1718, il épouse Marie Jeanne Phélypeaux de La Vrillière (sa cousine, sœur du duc de la Vrillière) (1704 – 1793). Ils n’auront pas d’enfant.La même année, il est nommé Secrétaire d’Etat à la Marine et aux Colonies avec une dispense d’âge accordée par le roi Louis XV car il n’avait que 17 ans ! Il exercera cette fonction jusqu’à sa nomination de Ministre d’Etat à la Marine en 1723.

Ministre très actif, il modernise la marine en faisant étudier et construire de nouveaux bateaux qui, à l’époque se révéleront plus performants que ceux existants.

Avec la protection de la flotte Française, le commerce maritime prospère. C’est un ministre apprécié par Louis XV pendant 26 ans : « Vous êtes mon meilleur ministre ». En 1749, il doit quitter Versailles, à la demande du Roi, suite à des pamphlets écrits sur Madame de Pompadour. Il part d’abord en exil à Bourges puis revient dans son château de Pontchartrain en 1752. Le Comte de Maurepas s’est aussi beaucoup intéressé aux sciences et en 1720, il devient membre de l’Académie Royale des Sciences.

Il envoie des expéditions scientifiques en Equateur pour situer exactement l’équateur et mesurer l’arc méridien ainsi qu’en Laponie pour déterminer la forme du globe terrestre. Il fait également dresser des cartes précises des côtes françaises. En 1737, il devient franc-maçon.

C’est aussi un écrivain ; il publie en tant que co-auteur « Les étrennes de la Saint Jean » qui est un recueil de facéties.

Son retour sur la scène publique a lieu en 1774 quand le nouveau roi, Louis XVI, lui demande de revenir à Versailles pour être son « Conseil ». Il contribue à la venue de Turgot, Vergennes, Malesherbes et Sartines auprès du roi. En novembre, il pousse le souverain au rappel du Parlement (Assemblée Constituante), contre l’avis de Turgot.

 En 1776, il est à nouveau Ministre d’Etat et préside le Conseil des Finances. Il contribue à la chute de Turgot.

C’est dans cette période qu’il soutiendra les Américains (G. Washington, B. Franklin) mais aussi le marquis de La Fayette… ceci de façon officieuse craignant une guerre avec les Britanniques que nous aurions vraisemblablement perdue.

Néanmoins, après une période d’hésitation, il incite le roi à engager la flotte française, commandée par l’Amiral De Grasse, dans une bataille contre la flotte britannique dans la Baie de Cheasapeake (au sud de Washington). La victoire remarquable de la flotte française, en septembre 1781, pousse les Britanniques à engager des négociations avec les Américains, en vue de leur indépendance.

Peu de temps après la victoire, le comte décède à Versailles le 21 novembre 1781.

Dans les dernières années, le comte avait demandé à être déchargé de ses fonctions, compte tenu de son âge, mais le roi s’y était toujours refusé.

A noter que Louis XIV a créé le Comté de Maurepas en détachant la Baronnie de Maurepas du Duché de Chevreuse, en 1691, et en la rattachant à la Seigneurie de Pontchartrain.